Ma terre, Phylassa...

Connaissez vous les terres de Phylassa ? Ses grandes prairies, ses forêt chaleureuses, ses lacs rafraichissants, ses hautes montagnes enneigées et ses habitants amoureux d'elle ?

Non, mais comment cela peut-il être possible ? Soit ! Il est donc de mon devoir de vous conter la beauté de cette terre.

Chaque année l'automne marquait un nouveau tournant. Les forêt changeaient de manteaux, s'habillant de vêtement ensanglantés, dorés ou roussis. Les torrents retrouvaient leur jeunesse, dévalant les pentes à une vitesse folle, rajeunissant un peu plus chaque soir sous les pluies diluviennes des orages. Les prairies étaient inondées, laissant place à de grands marais. La faune s'y développait et la flore changeait totalement. Les montagnes s'assombrissaient dans le ciel, et devenaient un peu plus menaçantes chaque soir. Les habitants voyaient en cette saison le début d'une nouvelle année, ils voyaient en elle la gaieté des arbres, la jeunesse des torents, le mauvais caractère des montagnes qui revenait, et la naissance de nouvelles formes de vie dans les marais.

Venait ensuite l'hiver... Ah l'hiver... Les forêts semblaient s'éteindre, les arbres ressemblaient en cette saison plus à des épouvantails qu'à ce qu'elles étaient réellement. Les torrents cessaient de couler car les rivières, en amonts dans les montagnes, gelaient, laissant place à des glaciers. Les lacs gelés, offraient au soleil devenu timide de beaux miroirs pour s'admirer. Les prairies étaient blanches de givre le matin, et parfois blanches de neiges l'après midi. Les montagnes quant à elles se dressaient fières sous leur nouveaux habits de blanc, telles des reines qui retrouvent leur pouvoir et leur force. Elles se dressaient droites et fières, étincelantes, semblant défier le ciel. Les habitants quant à eux en profitaient pour faire du patin sur les lacs, les enfants faisaient des batailles de boules et des bonshommes de neige. Chaque adulte repartait en enfance.

Puis arrivait le printemps... Les forêts devenaient une sorte de tableau où le peintre aurait tacheté la toile de centaines de petites gouttes de peinture verte, en fait toutes ces taches étaient les nombreux bourgeons, preuve que la forêt ne tarderait pas à revivre après sa pause annuelle chaque hiver. La neige des montagnes brillait de mille feux sous l'éclat du soleil offrant un éblouissement permanent chez les habitants de la région. Les glaciers avaient fondus et les torrents retrouvaient une fois de plus leur jeunesse, coulant de plus belle toujours plus loin vers l'aval. L'herbe des prairie repoussait, on entendait les oiseaux au loin chanter de nouveau, les animaux couraient, sautaient, chantaient, dansaient sans jamais s'arrêter, dépensant toute l'énergie qu'ils avaient accumulés pendant l'inactivité de l'hiver. Le temps des ballades était revenu, celui où l'on écoutait la nature s'épanouir. La joie des animaux semblait affecter celle des hommes, et jamais un mot n'était prononcé plus haut que l'autre. Le pays était joyeux et vivant d'un paisible bonheur.

Enfin apparaissait l'été... les forêts étaient vivantes, les écureuils sautaient d'arbre en arbres, les faons tout juste nés commençaient à marcher aux côtés de leurs ainés. Les prairies étaient redevenus verte et pleines de fleurs, laissant place aux vols des papillons, abeilles et autres insectes et animaux volants. Du manteau blanc des montagnes ne restait que les pics éternels, qui comme leur nom l'indiquait, jamais ne fondaient. Tout le reste de la montagne avait perdu sa fourrure blanche, la neige avait fondue. Les arbres poussaient sur les coteaux, des chemins de randonnée étaient mis en place sur les pentes, et des parcours d'escalade furent repérés. Les lacs, eux, étaient tiède, assez chaud pour que l'on puisse s'y baigner, et assez froid pour que l'on puisse s'y rafraichir. Les habitants passait leur temps en randonnée, escalade et autres activités de montagnes le matin. L'après midi, ils se baignaient dans les lacs prenant beaucoup de plaisir à cela. Et pour fini en fin de journée, ils allaient s'allonger dans l'herbe pour bronzer et se reposer aux côtés de la nature.

Ainsi était la vie en Phylassa, ainsi est-elle à présent, et ainsi puisse-t-elle être jusque dans des temps immémoriaux... Phylassa, ma terre, mon plus grand amour...