Yuukie en cavale !

C’était le 45e jour de l’expédition. Plus que cinq heures, et les réserves de deutérium seraient épuisées. A bord de son vaisseau impérial, la jeune femme était inquiète. Que deviendrait-elle ? Elle venait de fuir de sa galaxie, après s’être fait piégée. Le seigneur Gogeta, à qui Hte avait confié le co-commandement des nouvelles recrues, avait réussi à l’évincer. Tous ceux en qui elle avait confiance s’étaient retournés contre elle, et l’avait poussée à la fuite. Elle ne savait plus où aller, elle était perdue. Il lui restait peut-être une chance, mais il fallait qu’elle arrive à temps…
Soudain, un choc d’une force intense fit basculer le vaisseau et la projeta à terre. Après s’être relevée tant bien que mal, elle regarda par le hublot du vaisseau. Elle se faisait attaquer, par des pirates intergalactiques. « La fin est proche », se dit-elle. « Si j’augmente la vitesse du vaisseau, peut-être aurais-je une chance de leur échapper, mais le deutérium ne me permettra pas de m’éloigner suffisamment. Il ne me reste plus qu’à espérer ». Prenant en main les commandes, elle poussa le vaisseau à sa vitesse maximale, mais elle avait sous-estimé la rapidité des vaisseaux ennemis. « Ils sont bien mieux armés que moi, quelle triste fin pour une impératrice ».
Mais enfin, elle aperçut une planète. Une étendue de sable, un désert à perte de vue. Oui c’était bien ici, elle la reconnaissait, telle qu’on l’avait décrite. Dune, enfin. Malheureusement, il était trop tard. L’un des vaisseaux avait touché le réservoir de deutérium, qui prit feu. Elle perdit connaissance.

C’était la fin d’après-midi, mais le soleil tapait fort et la chaleur était insoutenable en ce début de saison. Behemoth était arrivé sur Dune depuis deux jours pour prendre part à un échange commercial avec ses amis les Atréides. Les Ducs des Atréides, Error et Twohalf, l’avait convié à rester quelques jours sur Dune. Il avait accepté sans hésitation, un peu de vacances ne lui ferait pas de mal. Puis il repartirait à la conquête des galaxies, telle était sa raison de vivre. Après avoir fait part de ses projets à ses amis Atréides, Behemoth souhaita se promener sur sa monture. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas arpenté les déserts de Dune sur son ver des sables, et il devait avouer que ça lui manquait. Ainsi il partit. Il ne tarda pas à s’être énormément éloigné du palais. Il était plongé dans ses pensées, quand quelque chose vint le troubler. Il y avait un épais nuage de cendres, là-bas. Il avança dans la direction de la fumée, et plus il s’approchait, plus il arrivait à distinguer les formes d’un vaisseau. Le sable avait visiblement réussi à éteindre les flammes, car l’arrière de l’appareil était totalement calciné, rendant celui-ci inidentifiable. « Que s’était-il passé », se demanda-t-il. « En tout cas, une chose est sûre, c’est qu’il n’y a pas de survivant ». Il s’apprêtait à faire demi-tour pour prévenir les Atréides, quand il vit un corps inerte au sol. Il descendit de sa monture, puis s’approcha du corps. La combinaison spatiale était déchirée par endroit, laissant ainsi apparaître de larges blessures. C’est en retournant le corps qu’il s’aperçut qu’il s’agissait d’une femme. Sa longue chevelure d’un noir spatial cachait son visage. Il écarta sa chevelure, laissant ainsi apparaitre une ouverture sanglante sur sa joue droite. Ses lèvres étaient aussi rouges que le sang qui s’en échappait. La femme avait des traits qui lui étaient familiers, ceux d’une impératrice. Après avoir écarté du revers de la main le sable de son visage, il n’avait plus de doute, c’était bien elle. Yuukie. L’impératrice Yuukie. Que faisait-elle là ? Que lui était-il arrivé ? Il essaya de sentir son pouls, mais il était très faible. Il fallait qu’il l’emmène en sécurité, avec cette chaleur elle ne survivrait pas longtemps. Il n’hésita pas, même si personne n’avait jamais mis les pieds dans son repaire secret. Il l’a pris délicatement dans les bras et remonta sur son ver géant, puis tout en se cramponnant solidement d’une main, pris la route.

Yuukie rouvrit les yeux lors du troisième jour. Par un pouvoir inconnu et grâce aux soins de Behemoth, la plupart de ses blessures avaient disparu, hormis celle qui lui abimait le visage. Un homme, à la pilosité inégalée, se tenait assis sur une chaise, non loin d’elle. Elle reconnut là Behemoth, et se sentit rassurée. Ainsi, elle était toujours en vie. Mais elle ne savait pas où elle était, et ne se rappelait que de peu de choses.
« Holà ma jolie, repose-toi encore un peu, tu es faible. Que t’es t’il arrivé ? »
« Ah Behemoth si tu savais… C’est horrible. Gogeta a fait appel aux forces maléfiques et à réussi à monter l’Impérium contre moi. Cela faisait tellement longtemps qu’il convoitait le trône. J’ai été forcée de fuir. Je cherchais à me réfugier sur Dune, à demander de l’aide à mes anciens compagnons de guerre, quand je me suis fait attaquer par des pirates intergalactiques. Tout est fini maintenant… »
« Non Yuukie ! Tout n’est pas perdu ! Tu es sur Dune ! Ton vaisseau s’est crashé ici il y a trois jours, et je t’ai retrouvé !»
Ah, ainsi elle était sur Dune ! Il ne restait plus qu’à se rendre au palais des Ducs Atréides !
« Behemoth, emmène-moi au palais. »
« Mais, mais… Yuukie ! Tu viens à peine de te réveiller, il faut que tu restes encore le temps de te rétablir et… tu ne peux pas te présenter dans cette tenue au palais. »
Behemoth lui montra sa combinaison spatiale. Elle était lacérée. Yuukie tenait sa combinaison de sa mère, qui lui avait donné juste avant de mourir. C’était la plus grande guerrière de tous les temps. Et le seul présent qui lui restait d’elle venait de disparaitre.
« Je me vengerai… », se dit-elle. « Oh oui, et ma vengeance sera terrible ».
« Ne t’inquiète pas, j’ai demandé à une servante te t’en faire une nouvelle sur mesure. Elle sera prête après-demain. Après, je t’emmènerai au palais. »

Le lendemain, Yuukie et Behemoth se rendirent à la première heure au palais des Ducs. Un peu trop tôt même : ils croisèrent dans les couloirs une créature bleue en peignoir rose qui gueulait car le bruit de leur arrivée l’avait réveillé. Ils se présentèrent devant la salle d’opération et demandèrent une audience aux ducs. Une heure, un café et trois croissants plus tard, les ducs se présentèrent.
La salle était pleine, les Atréides étaient tous présents physiquement mais certains somnolaient encore. Yuukie s’avança et de sa voix pure et mélodieuse s’adressa à ces hommes.
« Ducs des Atréides, Atréides ! Je suis Yuukie, j’étais connue pour être impératrice de l’Imperium. Mais des rats ont complotés dans mon dos et m’ont fait chasser. Je viens vous offrir mon amitié, j’ai besoin de vous pour me venger de ces traitres. Je vous apporterai mon soutien, je serai votre alliée et j’espère devenir votre amie ».
Un silence emplit la salle, interrompu par le bruit fracassant de cette étrange créature bleue qui vint s’effondrer sur le sol, poussant un ronflement digne d’une caserne des troupes de choc d’Hte.

Dans l'obscurité une voix grondât, plus forte que toutes les autres:

"Silennnnnnccceeeee amis Atréides"

Une main en l'air, un personnage d'une prestance royale s'avançait au milieux de l'assemblée.

"Silence" dit t'il d'une voix neutre.

Instantanément, l'assemblée c'était tût et tout les regards étaient tournés sur le Duc ErRor Atréide.

"Ce que tu me raconte là chère impératrice est en effet extrêmement fâcheux. J'ai envoyé un émissaire des sables pour aller s'informer auprès de votre empereur Hte."

Les Atréides sembler calmer, et riez tous car ils savaient ce qu'il allait ce passé. La bestiole bleu était déja en train de préparé les boissons tendit que Behemoth faisait le pitre.

"Impératrice Yuukie, nous te convions à devenir notre allié, à te protéger et à t'aider. Ce pacte d'amitié est lié par une confiance absolue de chaque coté et à une aide réciproque dans nos entreprises futur."

Sur ces quelques mots les Atréides allèrent embêter l'impératrice.

Skizy se réveilla en sursaut.
Ouéééééééé! Bievenue Yuu...

Il s'interrompit brutalement, se rendant compte que cela faisait des mois que l'assemblée était partie.
Merde, j'ai encore trop bouffé de crèpes moi... Bon, ben j'vais aller dormir dans mon lit, ça sera plus confortable que ces chaises en bois.

Il se leva d'un geste et, comme s'il n'avait pas dormir pendant un mois et deux semaines, disparut dans les couloirs du palais...